L'île Maurice progresse vers la sortie de la liste du Groupe d'action financière (GAFI)
Lors de sa réunion plénière de juin 2021, le GAFI a déterminé que l'île Maurice a substantiellement achevé son plan d'action et justifie une évaluation sur place afin de vérifier que la mise en œuvre des réformes de l'île Maurice en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) a commencé et est maintenue, et que l'engagement politique nécessaire reste en place pour maintenir la mise en œuvre dans le futur". Il s'agit d'une étape déterminante vers la sortie de la liste des "juridictions sous surveillance accrue" du GAFI. L'île Maurice a été félicitée par le GAFI pour les progrès réalisés dans la résolution des déficiences stratégiques, en particulier dans les circonstances difficiles causées par la pandémie de COVID-19.
Le GAFI va maintenant effectuer une visite sur place dans les plus brefs délais, à la suite de quoi une décision sera prise par le GAFI, lors de sa plénière prévue en octobre 2021, sur la radiation de l'île Maurice de la liste grise.
En février 2020, le Groupe d'action financière (GAFI) a décidé que l'île Maurice devait faire l'objet d'un suivi dans le cadre du processus officiel du Groupe d'examen de la coopération internationale (GECI) du GAFI, en raison des déficiences stratégiques identifiées par le GAFI dans son système de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). Le GAFI a donc placé l'île Maurice sur son document public des "Juridictions sous surveillance accrue", appelé "Liste grise".
Pour sortir de cette liste, le GAFI a demandé à l'île Maurice de mettre en œuvre un plan d'action visant à renforcer l'efficacité de son système de LBC/FT. Le plan d'action comprenait, entre autres, la mise en œuvre d'une surveillance basée sur le risque du secteur des entreprises internationales et des entreprises et professions non financières désignées (EPNFD), l'accès en temps utile à DeepL aux informations de base et aux informations sur les bénéficiaires effectifs par les autorités compétentes, la formation des organismes chargés de l'application de la loi à la conduite d'enquêtes financières parallèles, la surveillance du secteur des organisations à but non lucratif (OBNL) et la mise en œuvre adéquate de sanctions financières ciblées par le biais de la sensibilisation et de la surveillance.
L'île Maurice a pris un engagement politique de haut niveau pour mettre en œuvre le plan d'action dans les délais convenus. Par la suite, l'île Maurice a immédiatement commencé à mettre en place toutes les mesures et tous les systèmes nécessaires à la mise en œuvre du plan d'action. Dans ce processus, l'île Maurice a travaillé avec le GAFI et le Groupe anti-blanchiment d'Afrique orientale et australe (ESAAMLG). L'île Maurice a également bénéficié de l'assistance technique de l'Union européenne par le biais de la Facilité mondiale de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, de l'Agence allemande de coopération internationale (GIZ), du Royaume-Uni, de la France, du FMI et de l'ONUDC. Le groupe conjoint Afrique-Moyen-Orient du GAFI (AMEJG) a suivi les progrès de la mise en œuvre du plan d'action.
Un groupe central et un sous-comité soutenant le comité national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ont été mis en place pour suivre les progrès du plan d'action. Le Core Group rend compte au Comité interministériel sur la LAB/CFT, présidé par l'Honorable Premier Ministre. Pour remédier aux déficiences stratégiques identifiées par le GAFI, le gouvernement mauricien a adopté de nombreuses mesures et mis en place des mécanismes solides et durables pour renforcer l'efficacité de son système de LBC/FT.
Parallèlement à la soumission de différents rapports de progrès, trois réunions virtuelles en face-à-face ont eu lieu entre la délégation mauricienne et l'AMEJG en septembre 2020, janvier 2021 et mai 2021. Au début du mois de juin 2021, l'AMEJG a conclu que l'île Maurice avait pratiquement achevé son plan d'action bien avant le délai convenu et a recommandé à l'ICRG d'effectuer une visite sur place à Maurice.
Toutes les mesures prises jusqu'à présent démontrent l'engagement sous-jacent et indéfectible du gouvernement mauricien à assurer la durabilité et l'efficacité de nos efforts de lutte contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération à l'avenir.
Le gouvernement mauricien s'engage à poursuivre dans cette voie, non seulement pour confirmer les progrès réalisés au cours de l'évaluation sur place, mais aussi pour prendre toutes les mesures nécessaires afin de maintenir les réformes bien au-delà du processus de l'ICRG pour renforcer notre régime LAB/CFT, renforçant ainsi notre système financier.
Ce qui précède est basé sur le communiqué publié par le ministère des services financiers et de la bonne gouvernance le 25 juin 2021.